Je vous souhaite le bonsoir….
Je vous rends visite après un temps très court d’absence.
Vos idées n’étaient pas trop éloignées de la raison pour laquelle j’affûtais ma patience. Effectivement… je ne crois pas qu’il serve à grand-chose de donner un surcroît de nourriture à un enfant si ce n’est seulement… à arriver à ce qu’il rejette le trop plein.
Il vous faut accepter les paroles… l’Enseignement… la discussion… la remise en question et les mettre tout bêtement au menu de chaque jour.
Ce n’est point un endoctrinement que vous écrivez dans ces pages à la suite de mes paroles mais simplement… le menu qui… j’espère… un jour… vous donnera de l’appétit. Vous avez souvent faim mais vous digérez très mal !
Il faut tout de même reconnaître… vous avez des périodes d’efforts que la conscience… petit à petit… s’ouvre en vous et que vous remarquez davantage les petites erreurs de comportement… ou de paroles… ou de pensées… que vous commettez. Un retour sur vous-même commence à s’effectuer. Il faudra bien sûr le multiplier mais cela viendra ! Cela est comme un muscle… il faut l’entraîner !
Vous regrettez de ne point me voir… vous avez bien raison.
Que puis-je vous donner aujourd’hui pour vous ouvrir un peu plus l’appétit ?
Simplement le conseil de travailler sur la conscience… sur vous-même… d’être surtout très attentifs.
Il ne faut point ériger de règles.
Il ne faut point refuser l’impossible.
Il faut que vous mettiez à chaque seconde dans votre poche… un mouchoir avec un nœud pour vous rappeler à vous-même…. pour vous rappeler vos actions… pour Etre… être de plus en plus présents. Donc, vous vouliez un exercice… vous vouliez une astuce… je vous en donne une : l’attention !
Peut-être… ce qu’il vous manque le plus à l’heure actuelle !
Vous avez de multiples intérêts mais par contre… pas une question.
Vous avez beaucoup de lectures mais vous ne cherchez point à savoir ce qu’elles peuvent vous apporter.
Vous vouliez un peu que je vous tance ! Et bien… cela est fait !
Alors… j’espère que la venue d’aujourd’hui vous relancera un peu sur le travail que vous aimeriez faire mais sur lequel vous vous endormez vite.
J’ai été assez patient pour passer un nombre de temps assez considérable de votre soirée…en votre compagnie.
Je dois avouer que vous m’avez fait beaucoup sourire… cela dans chacune de vos cervelles étaient aussi… un peu… une provocation.
Sachez que la visite de ce soir n’est pas la réponse à cette provocation mais la réponse… simplement… à un petit travail que vous vous êtes amusés à faire au tout début de cette soirée et que vous avez continué de temps en temps.
Cela m’a beaucoup intéressé et je voulais vous demander simplement… de le continuer journellement. Ce que vous faites… de temps en temps… c’est vrai… mais le faire beaucoup plus souvent et surtout lorsque vous êtes en compagnie ou lorsque vous débattez avec des gens vous entourant dans votre travail… avec la personne qui vient vous demander un renseignement et que sais-je encore ?
Effectivement… le rappel de soi… de ses pensées… savoir qu’elles vous appartiennent et que vous projetez beaucoup…. cela est très intéressant… rare sûrement mais… avec l’entraînement et le temps (car il faut être patient avec vous) vous arriverez enfin à développer des pensées et des paroles qui seront portantes pour les gens de votre entourage… de même que pour ceux que vous ne connaissez point.
Il faut donc savoir ce que l’on pense… ce que l’on dit… afin de devenir générateur de création… afin d’être créatif.
…de construire plutôt que de détruire…
…d’être portant de joie plutôt que portant de peine…
…arriver à consoler autour de vous plutôt que de fustiger…
…arriver donc à construire positif…
à construire un monument… dirais-je…
…qui vaille ensuite d’être contemplé…
…qui donne l’envie d’en construire un semblable.
Vous êtes chacun d’entre vous… vous le savez pour l’avoir lu et déjà entendu… des Temples. Respectez-le donc ! Et si vous le respectez… respectez donc celui d’autrui… ils sont semblables et contiennent la même chose unique.
Sachez par quoi vous êtes liés. Ce retour sur vous-mêmes… cette attention de votre vie sociale… c’est à cela qu’elle doit vous amener.
Voyez… vous vouliez une tranche de pain… je vous donne tout un repas !
Mais ce que je vais m’amuser à faire… c’est à contempler le travail de chacun d’entre vous… à contempler chacun d’entre vous… au moment où il ne se rappellera pas… pour voir si quelques jours suffiront à une réelle application ou s’il vous faudra encore quelques mois.
Effectivement… je me fais attendre bien souvent mais il y a pas mal de soirées passées en compagnie qui sont fort intéressantes sur le plan de l’Enseignement… sur le plan de l’avancée de la pensée sur la découverte et le défrichage de la Voie. Alors… sur ces soirées là… que voulez-vous que je rajoute de méditation ?
Vous vous êtes donné entre vous largement… aussi, je suis là… la plupart du temps… vous me percevez des fois vaguement et par intermède et pourtant… je vous accompagne.
Il est tout de même bizarre… dans votre pensée… d’avoir la certitude que je vous ai abandonnés alors que je vous ai dit… répété de moult fois… que j’étais avec vous très souvent… très souvent.
Alors ne désespérez point d’entendre une voix… du moins celle venue de l’extérieur.
Je préfèrerais que l’application… votre application… vous amène à percevoir la voix du temple… celle qui parle vrai… celle qui vient de l’UN… et vous verrez que vos conversations… vos recherches… vos découvertes… seront bien plus portantes qu’une voix extérieure… même si c’est la mienne.
Je sais bien que je viendrai encore vous voir quelques fois… mais je souhaite tout de même que votre constance s’en trouve raffermie aujourd’hui puisque… pour reprendre un terme que j’ai entendu il y a juste quelques minutes : j’attends cela pour pouvoir aller plus loin ou pour me remettre au travail.
Voilà qui est fait ! Qu’en pensez-vous ?
(Silence général)
Il est bizarre que vous n’éclatiez plus d’envie…. (de participer)???
(Georges) On avait besoin d’encouragement finalement.
On avait besoin de savoir que vous étiez toujours là.
- T’avais-je déjà surnommé « l’homme de peu de foi » ?
(Georges) Oui
- Cela ne m’étonne pas !
Tu ne manques pourtant point de lucidité… quelquefois peut-être !
N’attendez pas… et cela est important… que vous soyez telle ou telle personne pour avoir quelque chose… ne serait-ce que ma venue.
N’attendez pas un jour particulier pour pouvoir me rencontrer.
Ne dites pas « il manque ceci ou cela ou cette personne » et « c’est pour cela qu’il ne vient point ».
Car je suis là… je vous entends et je trouve cela bien puéril.
Ce que moi j’attends… c’est ce qu’il vous manque… et c’est ce manque là qui fait… comme vous l’avez relu dans ces quelques pages… que j’aiguise ma patience. Il y a un temps pour chaque chose et la suite.
Une chose intéressante tout de même.
Sous le sceau de la plaisanterie et de l’humour… vous avez… ce soir… fait marcher très vite votre pensée… cela est bien !
Je n’ai pas dit qu’il ne fallait ne vivre que de cela… ou ne penser que de cette manière… mais c’est un entraînement intéressant pour ensuite venir l’appliquer à l’Enseignement.
Vous deviendrez bien plus attentifs et vous aurez plus de plaisir à être vrais… sans vous demander si une attitude particulière est « être vrai » et d’en attendre une réponse que vous avez déjà.
(Georges) Le travail que vous nous demandez de faire est un travail personnel qui n’a rien de spectaculaire
- Non !
(Georges) Justement ! Comment savoir qu’on est sur la bonne voie et qu’on travaille effectivement puisque c’est totalement personnel et interne ?
- Cela est bien selon que tu auras le loisir de te voir agir d’une façon différente lorsque tu sentiras que ta pensée n’est point celle que tu avais maniée jusqu’à présent… lorsque tu te percevras dans ton entier… dans ta vie courante… alors tu sauras que tu as progressé.
Cela commence déjà.
Ne te remets pas toujours en question en disant « je n’ai rien fait… je n’ai pas avancé d’un pouce ».
Vous avez déjà progressé… ne serait-ce que de prendre conscience de ce qu’il fallait faire… même si des fois… il est vrai… vous vous attardez un peu. Mais vous progressez.
Il ne faut point trop se poser la question de la vitesse à laquelle vous allez… de savoir si vous êtes sur la bonne ou mauvaise voie.
Il y a… grâce à l’Ami… une phrase que vous devez toujours avoir en tête… pour savoir si vous vous êtes trompés ne serait-ce qu’un tant soit peu dans votre travail… dans votre vie… savoir si vous êtes sur la bonne voie ou si vous ne l’êtes pas… pour savoir si vous avez avancé comme tu dis ou non.
Cette phrase est simple :
…« on reconnaît l’arbre à ses fruits ».
Quels sont tes fruits ?
…Non pas dans le spectaculaire…
…non pas dans une production matérielle.
Les fruits de ta vie… de ta pensée… de tes réactions… regarde-les !
Repose-toi de temps en temps pour t’observer… être attentif.
Il ne faut pas toujours être attentif à l’extérieur… à ce qui vient te heurter ou te caresser… Il faut être attentif à toi-même… en toi-même…
Cela te convient-il ?
(Georges) oui
- sur chaque réponse… je suis un peu plus long car je sais que vous avez votre mémoire… artificielle !
(Nicole) il serait bon en fin de journée… le soir… de faire un retour sur la journée, de se demander si on a…
- c’est un exercice qui a été donné il y a quelques années.
(Nicole) Et qu’on n’a pas appliqué, je suppose !
- Bien sûr ! Voyez que même si votre mémoire est défaillante… ces exercices reviennent tout de même.
Ils n’ont donc point été donnés au hasard ni jetés dans le vent.
(Nicole) Et c’est encore mieux si sur l’instant presque immédiat : on réagit en se disant « ah, j’ai fait une bêtise ou j’ai mal pensé ».
- ce serait encore mieux si sur l’instant… là… sûrs de votre présence… vous cherchiez à appliquer.
(Georges) Mais c’est très long tout ça ?
- Oui, c’est très long.
(Georges) Et voilà, c’est ça le problème !
- C’est ce que tu voulais entendre.
(Georges) Oui ! C’est un peu décourageant parce qu’on a l’impression de stagner.
- alors… arrête-toi de suite !
(Georges) Mais non… disons qu’il faut avoir une volonté… une foi…
- Mais tu l’as… tu l’as !
(Nicole) Mais comme vous l’avez dit : c’est une gymnastique de l’esprit !
- Oui ! mais vous ne vous entraînez pas souvent.
(Georges) On a besoin de vous !
- Ah !
(Georges) Et oui. Vous venez nous voir une fois par an.
On a besoin d’encouragements plus fréquents.
- Ah ! tu veux donc que je vienne à peu près mensuellement distribuer des bons points ou des mauvais points.
(Georges) Non. Pas mensuellement, ni des bons ou des mauvais points.
Disons une présence qui nous guide un petit peu sur la voie… c’est utile !
- Ma présence est dépendante de la tienne.
(Georges) Eh oui mais attention là. oh ! Nous… on vous attend depuis déjà 10 mois. Il faut être… euh… il faut « être » voilà tout simplement !
- Cela est bien !... tout simplement… il y a quelques secondes tu disais que c’était très dur et maintenant tu dis « tout simplement ».
(Georges) Oui. Parce que c’est simple quand on y pense le fait « d’Etre ».
Etre continuellement, c’est ça qui est dur !
- C’est un travail journalier. C’est un désir surtout !
(Georges) D’accord !
- Vous aurez… en réécoutant la cassette… la tendance de dire : « aujourd’hui… il ne nous a pas donné grand-chose » et pourtant… je vous ai donné beaucoup de matière.
Mais il est vrai qu’il faut penser et repenser… et je me suis amusé en quelques phrases… à jouer aussi de l’esprit… comme vous le faisiez tout à l’heure… alors… il faudra être attentifs !
Voilà déjà le premier exercice qui commence.
Je vais vous en donner un autre avant de vous quitter :
« Votre pensée est vraie » (quand vous êtes présent).
Cet exercice… c’est de vous appliquer… à quelque moment de la journée que vous choisirez… de passer cinq minutes seulement dans un calme parfait… même si vos gestes… ou votre corps est appelé à bouger… même si vos gestes vous semblent impossible à refreiner… c’est de les faire avec lenteur… conscience… et application.
De bien penser à ce que vous faites… comment vous le faites.
De vous voir le faire ou de rester calme et tranquille… mais pendant ces 5 minutes… aucun geste inutile… aucune pensée inutile… aucun mouvement inutile ! Cela vous plaît-il ?
(Georges) Maîtrise !
- 5 petites minutes par jour au moment où vous le désirez.
(Nicole) La maîtrise des pensées. Que c’est difficile…
- Pas que cela… les gestes.
(Georges) La maîtrise de soi.
- Vous bougez et vous pensez de travers.
Etre attentif… s’approcher de la conscience… c’est travailler sur cela et surtout pendant ces 5 minutes… tout l’inverse de la journée !
Rappelez-vous que vous existez !
Bon… je vous souhaite donc bon appétit et je reviendrais très bientôt
(Georges) Ah ! Bonne nouvelle !
- On ne peut pas simplement ne donner que de mauvaises nouvelles.
De temps en temps… il vous en faut bien des bonnes… sinon… vous auriez tendance à vous assoupir.
Bien ! Je vois que vous réfléchissez et méditez !
Je vais donc vous laisser et vous dire…. A bientôt !